Ca y est le wagon est raccroché, la marginalité ou plutôt l’exclusion dans laquelle François a été victime tout au long de son enfance n’est plus qu’une page tournée. Pourtant rien n’a changé dans son être, il a juste rencontré des personnes différentes, peut-être plus matures ou moins exigeantes. Il a désormais des envies de crier, de se faire une place dans sa nouvelle vie, de rattraper ou d’effacer le temps perdu. Sa différence, qui lui a jadis tant fait défaut, il en joue à présent, en force le trait et y construit une bonne partie de sa personnalité, par le folklore et la pseudo dérision.
Pourtant les séquelles sont encore là. Son rapport avec certaines personnes semble affecté à jamais. Jadis, François était touché par chaque nouvelle personne qui daignait entrer dans sa vie, c’était son univers entier qui prenait un nouveau visage, un nouveau départ. La frustration a certes bien disparue, psychologiquement, par un arrangement qui s’est construit sur le long terme, mais ce qui persiste c’est la dépendance envers une frustration passée.
Sa place dans la société n’aspire pas à la stabilité. Acceptant la domination de certains êtres, il refuse que des personnes semblant à sa portée puissent avoir des qualités qu’il n’a pas sur le moment ou qu’il n’aura jamais. Le combat de François se déroule essentiellement dans sa « caste », dans ce qui lui semble abordable. Quand il ne parvient pas à évoluer il tente de mettre sous le regard d’autrui les défauts de ses semblables, afin de garder une proximité dans la course qu’il mène vers une finalité qu’il ignore lui-même mais qui rythme sa pauvre vie de frustré.
Au fond de lui François reste malheureux, attend ce qu’il souhaite tout en sachant inconsciemment qu’il ne l’aura probablement jamais. Il tentera de préserver sa nouvelle personnalité tant qu’elle conviendra aux autres puis en changera avec l’évolution de son entourage, toujours en évitant d’être lui-même de peur que ce passé douloureux rejaillisse à tout moment…
Pourtant les séquelles sont encore là. Son rapport avec certaines personnes semble affecté à jamais. Jadis, François était touché par chaque nouvelle personne qui daignait entrer dans sa vie, c’était son univers entier qui prenait un nouveau visage, un nouveau départ. La frustration a certes bien disparue, psychologiquement, par un arrangement qui s’est construit sur le long terme, mais ce qui persiste c’est la dépendance envers une frustration passée.
Sa place dans la société n’aspire pas à la stabilité. Acceptant la domination de certains êtres, il refuse que des personnes semblant à sa portée puissent avoir des qualités qu’il n’a pas sur le moment ou qu’il n’aura jamais. Le combat de François se déroule essentiellement dans sa « caste », dans ce qui lui semble abordable. Quand il ne parvient pas à évoluer il tente de mettre sous le regard d’autrui les défauts de ses semblables, afin de garder une proximité dans la course qu’il mène vers une finalité qu’il ignore lui-même mais qui rythme sa pauvre vie de frustré.
Au fond de lui François reste malheureux, attend ce qu’il souhaite tout en sachant inconsciemment qu’il ne l’aura probablement jamais. Il tentera de préserver sa nouvelle personnalité tant qu’elle conviendra aux autres puis en changera avec l’évolution de son entourage, toujours en évitant d’être lui-même de peur que ce passé douloureux rejaillisse à tout moment…