Après une douzaine de litres déviants, David commençait à sentir les effets de cette fameuse cuite à l’eau. Plutôt qu’une ouverture aux autres, il récoltait un renfermement sur lui-même, une visite de son couloir intérieur. Alors que l’alcool remplit le corps de vices, l’eau nettoie tous les orifices et laisse uniquement pénétrer des corps neutres et observateurs au possible.
L’entrée de ce long couloir était annoncée par un panneau intitulé « Zone pudique » et s’engouffrait dans un univers de plus en plus sombre. Mais l’eau ruisselant depuis maintenant une paire d’heures permettait d’éclairer un peu ce passage. Ce long corridor se présentait sous la forme de stands. Le premier réunissait un groupe d’écrivains castrés qui avaient fait vœux de chasteté afin de pouvoir se consacrer pleinement à une réflexion ascétique. Toute absence de désir apporte une certaine lucidité sur les questions existentielles foncières et identitaires. Après un long passage sinueux, David entra en conflit avec ce que son corps avait sélectionné. Toute forme de vice s’arrêtait ici pour ne laisser place qu’à la Pureté (observez la Majuscule). Les vices prenaient donc un chemin différent et allaient se loger à des endroits inconnus et aléatoires.
Emporté par ce flot de pureté, David ne pouvait plus s’arrêter et sentait qu’il n’était pas le bienvenu dans un corps désormais étranger. La pureté serait donc ce corps étrange que l’on observe sans vouloir y adhérer ? Pourquoi s’attacher au Vice de cette façon-là ? Devenu impureté, David, ne maîtrisant plus son destin, fut éjecté à la sortie du couloir sans aucune possibilité de renouveler ce voyage éphémère et énigmatique. De simple particule coincée au creux d’une dent, David était devenu un déchet névrosé, que l’on avait trituré dans un périple mouvementé. Tout ce qu’il y avait de bon en lui ne l’avait pas quitté, il se sentait lavé mais sale, souillé par l’absence de vice. La naïveté qui l’habillait ne lui convenait pas, il manifestait le désir ardent de connaître le sort abstrait du Vice. Dorénavant curieux, puant, délesté des bonnes choses de la vie, David était devenu une merde.
L’entrée de ce long couloir était annoncée par un panneau intitulé « Zone pudique » et s’engouffrait dans un univers de plus en plus sombre. Mais l’eau ruisselant depuis maintenant une paire d’heures permettait d’éclairer un peu ce passage. Ce long corridor se présentait sous la forme de stands. Le premier réunissait un groupe d’écrivains castrés qui avaient fait vœux de chasteté afin de pouvoir se consacrer pleinement à une réflexion ascétique. Toute absence de désir apporte une certaine lucidité sur les questions existentielles foncières et identitaires. Après un long passage sinueux, David entra en conflit avec ce que son corps avait sélectionné. Toute forme de vice s’arrêtait ici pour ne laisser place qu’à la Pureté (observez la Majuscule). Les vices prenaient donc un chemin différent et allaient se loger à des endroits inconnus et aléatoires.
Emporté par ce flot de pureté, David ne pouvait plus s’arrêter et sentait qu’il n’était pas le bienvenu dans un corps désormais étranger. La pureté serait donc ce corps étrange que l’on observe sans vouloir y adhérer ? Pourquoi s’attacher au Vice de cette façon-là ? Devenu impureté, David, ne maîtrisant plus son destin, fut éjecté à la sortie du couloir sans aucune possibilité de renouveler ce voyage éphémère et énigmatique. De simple particule coincée au creux d’une dent, David était devenu un déchet névrosé, que l’on avait trituré dans un périple mouvementé. Tout ce qu’il y avait de bon en lui ne l’avait pas quitté, il se sentait lavé mais sale, souillé par l’absence de vice. La naïveté qui l’habillait ne lui convenait pas, il manifestait le désir ardent de connaître le sort abstrait du Vice. Dorénavant curieux, puant, délesté des bonnes choses de la vie, David était devenu une merde.
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