dimanche 21 avril 2013

Ejaculture ménopausée







Hier, on a volé mon Enfance au coin de la rue. Je l'ai retrouvée deux bières plus tard, un peu cabossée mais joviale. 


Chaque enfance est une naissance posthume, un souvenir qui se vit après l'avoir vécu. Tel un célibataire infidèle, l'enfant n'a pas d'âge et envisage ce qu'il veut sans pour autant le faire.

Pete arpente le chemin de la vie à reculons , tourne le dos à demain pour chercher un avenir passé. Que signifie le temps qui passe ? Pourquoi s'embêter à suivre un chemin tout tracé si à la fin il n'y a plus rien ? Restons ce que nous n'avons jamais été pour faire de soi un inconnu à explorer. La scoliose reste l'indice le plus tordant pour déceler un individu qui a fait le choix de perdre son identité foncière dans le but de trouver celle qu'il n'a pas pu avoir. Son corps prend l'apparence d'un point d'interrogation tout en prenant la forme d'un fœtus issu de l'Embryon Originel. Le Doute et la Vérité ne font plus qu'un pour donner naissance à une existence unique en fin de parcours.


Courir à reculons sur l'escalator de la vie et y croiser les gens normaux qui glissent sur leur non-vie. Dévaler les pentes de la Montagne Magique pour vomir la Vallée insipide et morose . Anéantir l'Homme sûr à grand coup de Surhomme pour mettre à mal ses certitudes. La Vérité est une chose qui s'invente, dans un microcosme suranné aux reflets de chair. Comme Tarkovski, il faut s'obstiner à arroser un arbre mort tous les jours pour nourrir l'inutile et se désillusionner de la fausse beauté de la Vie.


C'est un peu la magie de la Vie que de chercher l'animal grâce à la finesse. Quel est le but de l'Existence, si ce n'est cette recherche d'une clarté empirique, cette quête de l'entité limpide par le morcellement chaotique ?

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