lundi 3 août 2009

Grève de la fin


Il était une fois un peintre qui, par manque de fric, exerçait son Art au moyen de sa merde. Un petit MacDo lui permettait de dresser l’esquisse de son dessein, une 8.6 servait pour le remplissage, quelques verres de vin rouge imposaient la noirceur du portrait, enfin quelques gouttes de pisse venaient mettre un peu de soleil dans son univers pas très gai.

En plus de délivrer un message des plus lucides, ses tableaux étaient en quelque sorte autobiographiques, reflétaient son auteur au plus profond de lui-même et en temps réel. Ses œuvres, il les sentaient, sortaient de lui naturellement et sans réflexion, mis à part des faits qu’à Sion il devait avouer. Sans doute bénéficiait-il d’une liberté absolue dans sa matière à penser ? Peut-être profitait-il à fond de sa manière de s’exprimer du fait d’une gratuité obligée ? Le fait est que son Art était le meilleur jamais créé, éternel et seulement vulnérable à la température.

Ses messages quels étaient-ils ? Dans les débuts, il avait, comme tous les artistes, besoin de manger, et s’était appliqué à produire une saga intitulée « après le Cul le Rot » qui n’avait pas trop bien été accueillie auprès des critiques, jugée trop clichée du fait de son moyen de production. Pendant cette période, il mangea peu et ne produit que peu d’œuvres personnelles. Ce que le public perçut c’est un artiste original, à grande personnalité, à observer de loin mais voué à un avenir prometteur.

Puis vint la période commerciale où il participa à de grands projets, tels que l’illustration des célèbres films « les Dents de la Merde » et « Tout sur ma Merde », où encore le fameux clip des Négresses Vertes « C’est pas la Merde à boire ». Il récolta un bon paquet d’argent qui le poussa à aller perfectionner son Art dans les meilleurs restaurants de sa ville Cagnes-sur-Merde. L’apogée ne se fit bien sûr pas attendre, il changea d’appartement afin de pouvoir stocker sa peinture et opta pour un F12 près d’une station d’épuration.

Mais ses messages quels étaient-ils ?? Ah oui, comment peut-on résumer un tel Art ? Ben nous pourrions dire que son Œuvre traduisait un retour aux sources, une recherche de soi, une échappatoire à une pensée préfabriquée, voir la définition du mot « rebelle » dans le dictionnaire Larousse. La chose que nous pourrions remarquer c’est que ce phénomène fit des émules. Gratuit, abordable, infini, tout le monde se mit à s’exprimait selon cet adage « sentez, ressentez et peignez! ». Les villes de tout le pays se colorèrent de graffitis nauséa bons et un arrêté perfect oral fût mis en place.

Morale de l’histoire : j’en sais rien.

2 commentaires:

Sarah.C a dit…

Pour toi, personne. Je suis juste une personne de plus, de passage dans ton espace qui retrace des morceaux de vie intriguants et des choses que j'aime. Sarah.

Le Bigorneau a dit…

enfin quelques gouttes de pisse venaient mettre un peu de soleil dans son univers pas très gai.

J'ai adoré ce passage et je souhaitais que tu le sache!!!

Ensuite, j'ai encore plus adoré le jeu de mot présent dans le TITRE... Du pur génie!!!

Cependant, "le dents de la merde" et "aprés le cul le rot"... On pouvait attendre plus original venant de vous.

Ami Calman, BIG