Depuis toujours et pour toujours, chez certaines personnes, le cerveau et le corps décident de faire bande à part et méditent en cachette afin de se faire des confidences sur le monde qui les environne. Tout moyen d’expression est alors une protection, un leurre voire un néant visant à évacuer un surplus d’informations enfermé dans une spirale jetable. Trop de détails présents et à venir entraînent une déstabilisation et un repli sur soi; plutôt qu’assimiler, digérer et répondre, on encaisse et tente en vain de gérer.
Pourtant lorsque l’on se retrouve seul ou en petit comité, aucun gêne, on arrive presque à être soi-même. La crainte de l’inconnu, le désir de s’adapter et la peur de la défaillance qui rejaillirait sur notre personne toute entière seraient donc à l’origine de tous ces maux. Où se trouve le seuil nous donnant droit à l’erreur tout en gardant un certain bien-être ? Est-ce en fonction du temps, de l’intensité des rencontres, du taux d’alcool que l’on a dans le sang ? Ou serait-ce simplement un problème de confiance en soi, d’estime de soi-même ou d’intérêt pour le superflu ?
Faire face à ses inhibitions par la provocation afin de percer le mystère d’autrui, évacuer les ondes agressives d’êtres humains sur lesquels on appose encore un point d’interrogation tout en essayant de se déceler une valeur dont on arrive à peine à dresser l’esquisse dans son for intérieur, telles sont les éternelles masturbations corporelles qui agitent l’introverti. Ce dernier a besoin d’espace, d’un cadre dans lequel il possède une échappatoire à toute situation déstabilisante. Il n’aime pas se retrouver enfermé dans un cercle psychologique et éprouve le besoin intime d’observer une voie de secours qui ne le fera jamais évoluer mais qui le réconfortera, du moins en aura-t-il le sentiment.
Désormais toute existence ne se réduit qu’à un bien-être fictif, celui qu’il aura acquis par la gestion et non par la présence et la stature. Introversion et paranoïa se lâchent rarement la main et concourent ensemble afin d’annihiler toute forme d’action ou de libération de l’individu sur lequel elles exercent Autorité.
Ce Grand Renfermement découle peut-être d’un attachement trop fort à l’être humain. L’introverti surestime l’existence misérable de l’Etre Humain, y voit une richesse, une rationalité trop importante, et se focalise sur le moindre détail qui le fait saturer en continu. Dès lors, la moindre cigarette, le simple verre de vin que l’on fait durer quand il n’y a que ça, deviennent des remèdes formidables pour affronter ce mal. Le geste compte beaucoup plus que le but recherché, il camoufle l’introverti pendant la majeure partie de sa confrontation avec Autrui.
En somme l’introversion, la paranoïa et la timidité sont des vices que l’on acquiert à la naissance. Les individus s’en détachent plus ou moins selon leur vécu, leur éducation et leur vision de la vie. Pouvoir se libérer grâce aux barrières que l’on arrive à installer entre sa propre personne et le reste du monde, tel est le combat que l’introverti a perdu depuis longtemps. Gérer les attaques humaines de ses semblables, telle est sa manière de survivre.
Pourtant lorsque l’on se retrouve seul ou en petit comité, aucun gêne, on arrive presque à être soi-même. La crainte de l’inconnu, le désir de s’adapter et la peur de la défaillance qui rejaillirait sur notre personne toute entière seraient donc à l’origine de tous ces maux. Où se trouve le seuil nous donnant droit à l’erreur tout en gardant un certain bien-être ? Est-ce en fonction du temps, de l’intensité des rencontres, du taux d’alcool que l’on a dans le sang ? Ou serait-ce simplement un problème de confiance en soi, d’estime de soi-même ou d’intérêt pour le superflu ?
Faire face à ses inhibitions par la provocation afin de percer le mystère d’autrui, évacuer les ondes agressives d’êtres humains sur lesquels on appose encore un point d’interrogation tout en essayant de se déceler une valeur dont on arrive à peine à dresser l’esquisse dans son for intérieur, telles sont les éternelles masturbations corporelles qui agitent l’introverti. Ce dernier a besoin d’espace, d’un cadre dans lequel il possède une échappatoire à toute situation déstabilisante. Il n’aime pas se retrouver enfermé dans un cercle psychologique et éprouve le besoin intime d’observer une voie de secours qui ne le fera jamais évoluer mais qui le réconfortera, du moins en aura-t-il le sentiment.
Désormais toute existence ne se réduit qu’à un bien-être fictif, celui qu’il aura acquis par la gestion et non par la présence et la stature. Introversion et paranoïa se lâchent rarement la main et concourent ensemble afin d’annihiler toute forme d’action ou de libération de l’individu sur lequel elles exercent Autorité.
Ce Grand Renfermement découle peut-être d’un attachement trop fort à l’être humain. L’introverti surestime l’existence misérable de l’Etre Humain, y voit une richesse, une rationalité trop importante, et se focalise sur le moindre détail qui le fait saturer en continu. Dès lors, la moindre cigarette, le simple verre de vin que l’on fait durer quand il n’y a que ça, deviennent des remèdes formidables pour affronter ce mal. Le geste compte beaucoup plus que le but recherché, il camoufle l’introverti pendant la majeure partie de sa confrontation avec Autrui.
En somme l’introversion, la paranoïa et la timidité sont des vices que l’on acquiert à la naissance. Les individus s’en détachent plus ou moins selon leur vécu, leur éducation et leur vision de la vie. Pouvoir se libérer grâce aux barrières que l’on arrive à installer entre sa propre personne et le reste du monde, tel est le combat que l’introverti a perdu depuis longtemps. Gérer les attaques humaines de ses semblables, telle est sa manière de survivre.
1 commentaire:
Je trouve ce texte trés intéressant. Connaissez vous le terme "Absolut terror field" inventé par un psychanaliste anglosaxon? Menez des recherches, elles pourraient, je pense, vous permettrent de sonder votre (notre) propre mal-être un peu plus en profondeur
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