« Sin Nombre » fait partie de ces films chocs sur la violence des gangs. Comme dans « Gomorra », « la Cité de Dieu » ou « l'Âme des Guerriers », on y retrouve un excès de réalisme qui nous transporte dans un univers morbide et instable. La violence y est omniprésente, tout autant que le suspense. Dans « Sin Nombre », on suit avec impuissance cette course vers l'Eldorado, cherchant une lueur d'espoir ou une quelconque trace d'humanité. Et c'est là que l'on remarque tout le talent du réalisateur. A l'intérieur d'un univers délabré et glauque, Cary Fukunaga réussit à construire une histoire et insuffle de la vie à ses personnages.
Fukunaga s'est grandement investi dans ce film en allant vivre le quotidien de ces migrants tentant de rejoindre les États-Unis. « Sin Nombre » prend parfois l'allure d'un documentaire, laissant la parole aux habitants du film. Accompagné par une musique tantôt porteuse d'espoir, tantôt triste à mourir, le film revêt un caractère immersif, même s'il est difficile de garder les yeux ouverts devant certaines scènes insoutenables.
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