"Memories of Matsuko" est un film complètement déjanté. Par ses couleurs criardes tout d'abord, qui se démarquent d'un cinéma asiatique plutôt terne. Par ses personnages qui ressemblent à ceux de Takeshi Mike, le lyrisme en plus. Par son histoire, retraçant la vie d'une matyre des temps modernes.
Le film se présente sous la forme de flash-back relatant les déboires d'une femme aimante. Et ce qui est bizarre, c'est que cette frêle personne ne connait pas la rancune. Elle encaisse les coups puis pardonne, gagne son paradis sans le savoir.
Dans les premières minutes, le film semble prendre une tournure plutôt comique, même si l'histoire ne s'y prête pas forcément. Mais très vite, on sombre dans un lyrisme ambiant, entrecoupé de scènes violentes et cruelles.
Puis le film traînera finalement en longueur, surtout dans la dernière demi-heure. Sans gâcher pour autant le voyage, cette langueur coupe le rythme de l'histoire pourtant si entraînante.
Ce qui est bizarre mais plaisant dans ce film, c'est la cohabitation entre la poésie et la niaiserie. Le côté kitsch vient amplifier ce côté ridicule tout en posant une ambiance délurée. Un film comme on a pas l'habitude d'en voir tous les jours. A voir.
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