Le soleil avait refait son apparition et Job découvrit là une sensation nouvelle : l’ivresse de jour. Il ressentait une terrible envie de s’amuser mais fût très vite aigri par ce qu’il aperçut autour de lui. De petits groupes d’humains tournaient en rond, un code-barres plaqué sur le front, et paraissaient aller de plus en plus vite. Au fur et à mesure qu’ils effectuaient leurs cercles, leur apparence changeait. Ceux qui couraient le plus vite étaient de mieux en mieux habillés et arboraient un sourire satisfait, alors que les derniers prenaient une balle dans la tête. Job, finalement indifférent à ce spectacle, se dirigea vers une ruelle peu fréquentée. La pancarte indiquant le nom de la rue était cachée par un amas de poussière et notre acolyte, au moyen d’un lampadaire arraché à proximité, fit apparaître un nom curieux : L’alcool de la vie.
Semblable à une galerie de musée, la ruelle présentait différents personnages atypiques. Le premier était un oiseau sans pattes qui restait dans les airs tout en sachant que le jour où il se poserait ce serait la fin. Job discuta un moment avec lui et en le quittant il eut l’impression d’avoir fait le tour du monde. La seconde rencontre fut des plus étranges. Un homme sans tête, entouré de livres était assis sur le bord du trottoir. Les livres parlaient à sa place et laissaient apparaître un profond désespoir : « ma vie est un échec, je suis un bon à rien. Lorsque j’ai découvert le pouvoir des mots, la lecture est devenue une obsession, je pensais trouver là une force et n’y ai trouvé qu’une perte de personnalité. Les livres m’ont absorbé, je n’ai plus d’âme ni d’opinions. Ma vie est celle des autres. » Job versa une larme et continua son chemin. Avant de sortir de la rue, il se heurta à une lanterne qui ne s’allumait qu’en journée. Il lui fallu un moment avant d’apercevoir la lumière que générait celle-ci. Le brouillard qui entourait sa tête n’était pas là pour arranger les choses. Le pied de la lanterne était d’une saleté effrayante, on sentait que Job n’était pas le premier à avoir heurté ce lampadaire. Mais plus il levait les yeux plus cette crasse disparaissait pour finalement capter en son sommet une lumière d’une pureté dérangeante. Job sorti de cette ruelle avec l’impression d’avoir reçu une leçon qu’il assimilerait plus tard.
Il alla s’asseoir sur les marches d’une église et contempla un accordéoniste qui chantait seul avec son accordéon…
Semblable à une galerie de musée, la ruelle présentait différents personnages atypiques. Le premier était un oiseau sans pattes qui restait dans les airs tout en sachant que le jour où il se poserait ce serait la fin. Job discuta un moment avec lui et en le quittant il eut l’impression d’avoir fait le tour du monde. La seconde rencontre fut des plus étranges. Un homme sans tête, entouré de livres était assis sur le bord du trottoir. Les livres parlaient à sa place et laissaient apparaître un profond désespoir : « ma vie est un échec, je suis un bon à rien. Lorsque j’ai découvert le pouvoir des mots, la lecture est devenue une obsession, je pensais trouver là une force et n’y ai trouvé qu’une perte de personnalité. Les livres m’ont absorbé, je n’ai plus d’âme ni d’opinions. Ma vie est celle des autres. » Job versa une larme et continua son chemin. Avant de sortir de la rue, il se heurta à une lanterne qui ne s’allumait qu’en journée. Il lui fallu un moment avant d’apercevoir la lumière que générait celle-ci. Le brouillard qui entourait sa tête n’était pas là pour arranger les choses. Le pied de la lanterne était d’une saleté effrayante, on sentait que Job n’était pas le premier à avoir heurté ce lampadaire. Mais plus il levait les yeux plus cette crasse disparaissait pour finalement capter en son sommet une lumière d’une pureté dérangeante. Job sorti de cette ruelle avec l’impression d’avoir reçu une leçon qu’il assimilerait plus tard.
Il alla s’asseoir sur les marches d’une église et contempla un accordéoniste qui chantait seul avec son accordéon…
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