L’Ecriture, une plume dans le cul, se fait un sang d’encre de laisser feuille blanche. C’est pourquoi elle s’allie à la Parole qui s’avère être un bon complément en cas de panne sèche. Bien qu’il soit plus approprié de prendre une ligne pour tourner la page, il reste tout de même difficile de tirer un trait définitif à nos problèmes.
La Parole, filandreuse et légère, permet d’explorer tous les recoins de nos maux pour donner un signal de départ à l’Ecriture. Certes, elle peut se vêtir de différentes tonalités permettant à l’être qui la créer de se camoufler derrière un timbre de voix plus ou moins lâche, mais elle parvient souvent à réveiller une main avide de récit.
C’est ainsi que la Parole s’intériorise et envahit notre tête pour guider secrètement l’Ecriture qui tracera le trajet le plus court entre le problème et sa résolution. Cette petite voix intérieure commence très vite à divaguer, à apporter une masse d’informations que l’on cherche en vain à organiser, à hiérarchiser voire à travestir. Les mots qui ne voulaient pas sortir de notre bouche ne veulent pas non plus se poser sur la feuille, la pudeur prend le dessus sur le mal-être et la forme devient finalement le fond même de notre texte.
On se calque alors sur des tournures techniques, qui serviront de corps à notre propos et le problème personnel et gênant deviendra vite quelque chose de particulièrement général. La richesse d’une Ecriture cache souvent une stérilité volontaire de l’Esprit car elle enjolive un vide et recouvre ce que l’on cache au fond de soi.
Au final, on possède deux styles d’Ecriture. L’une connue, mais que l’on cache au fond de soi, et l’autre amorcée par la Parole que l’on déguise et que l’on offre à soi-même ou à autrui. Mis à part notre propre personne, les Hommes ne sont en fait que des images trompeuses et approximatives d’une réalité impossible à dévoiler car ils ont besoin d’un jardin secret qu’ils cultivent dans la solitude. Comme disait le poète, « le plus difficile n’est pas de monter mais en montant de rester chez soi ». La Culture comme épanouissement personnel devient vite un mensonge que l’on se fait à soi-même, nous donnant l’illusion de se libérer. On en connaît de plus en plus mais on en dit de moins en moins, on habille notre pensée pour la rendre stérile, l’intelligence pure servant uniquement à organiser la forme de notre pensée et non pas sa propre structure.
C’est à ce moment-là que toute forme de beauté, de destruction, d’humour, « d’expression libre » ou encore de marginalité servile apparaît pour pallier un trop-plein existentiel trompeur qui ne peut sortir qu’au compte-goutte et engendrant une implosion que l’on nomma jadis Folie. L’Homme n’est finalement qu’un animal de plus en plus exigeant au fur et à mesure qu’il s’instruit et son Ecriture, comme toute forme d’Art, épouse une norme, celle que l’on s’est forgé avec l’image des autres.
La Parole, filandreuse et légère, permet d’explorer tous les recoins de nos maux pour donner un signal de départ à l’Ecriture. Certes, elle peut se vêtir de différentes tonalités permettant à l’être qui la créer de se camoufler derrière un timbre de voix plus ou moins lâche, mais elle parvient souvent à réveiller une main avide de récit.
C’est ainsi que la Parole s’intériorise et envahit notre tête pour guider secrètement l’Ecriture qui tracera le trajet le plus court entre le problème et sa résolution. Cette petite voix intérieure commence très vite à divaguer, à apporter une masse d’informations que l’on cherche en vain à organiser, à hiérarchiser voire à travestir. Les mots qui ne voulaient pas sortir de notre bouche ne veulent pas non plus se poser sur la feuille, la pudeur prend le dessus sur le mal-être et la forme devient finalement le fond même de notre texte.
On se calque alors sur des tournures techniques, qui serviront de corps à notre propos et le problème personnel et gênant deviendra vite quelque chose de particulièrement général. La richesse d’une Ecriture cache souvent une stérilité volontaire de l’Esprit car elle enjolive un vide et recouvre ce que l’on cache au fond de soi.
Au final, on possède deux styles d’Ecriture. L’une connue, mais que l’on cache au fond de soi, et l’autre amorcée par la Parole que l’on déguise et que l’on offre à soi-même ou à autrui. Mis à part notre propre personne, les Hommes ne sont en fait que des images trompeuses et approximatives d’une réalité impossible à dévoiler car ils ont besoin d’un jardin secret qu’ils cultivent dans la solitude. Comme disait le poète, « le plus difficile n’est pas de monter mais en montant de rester chez soi ». La Culture comme épanouissement personnel devient vite un mensonge que l’on se fait à soi-même, nous donnant l’illusion de se libérer. On en connaît de plus en plus mais on en dit de moins en moins, on habille notre pensée pour la rendre stérile, l’intelligence pure servant uniquement à organiser la forme de notre pensée et non pas sa propre structure.
C’est à ce moment-là que toute forme de beauté, de destruction, d’humour, « d’expression libre » ou encore de marginalité servile apparaît pour pallier un trop-plein existentiel trompeur qui ne peut sortir qu’au compte-goutte et engendrant une implosion que l’on nomma jadis Folie. L’Homme n’est finalement qu’un animal de plus en plus exigeant au fur et à mesure qu’il s’instruit et son Ecriture, comme toute forme d’Art, épouse une norme, celle que l’on s’est forgé avec l’image des autres.
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