lundi 23 mars 2009

L'antidote


L'arme du gangster fait valser la plume du rappeur. Le texte du rappeur fait rouler le jeune de banlieue dans sa BM, la vitre baissée, le coude à l'air. Le jeune de banlieue fait rêver le Hippie en lui vendant du mauvais shit. Le rasta albinos fait vivre le chanteur engagé dans le politquement correct, en lui offrant le fric de ses parents. Tryo, par ses textes ahurissants, offre une liberté encore plus grande à la maison de disque, productrice de flatulence... le gangster et le patron de la maison de disque trinquent à la santé du monde.


Effrayé par l'absence de sens, rongé par l'ennui, l'oisif finit par embrasser une carrière afin de reconquérir ce qu'il a perdu, son temps libre et sa liberté. En quête de normalité, il prend part aux combats éternels en se mentant sur l'inutilité de ses actions. Parce que les valeurs sociales tardent à venir, il fait porter le chapeau aux fainéants, et se satisfait quand ils se retrouvent dans la merde, comme s'il commençait à exister.


S'armer contre la solitude, ne dépendre que de soi-même et finalement ne pas y arriver, tel est la déception de l'Homme. Vomir ce que l'on était parce qu'on ne peut plus le redevenir, telle est sa manière de se rassurer.

3 commentaires:

Sarah.C a dit…

Ta façon d'écrire est profonde...

ravachol a dit…

Serais-tu de Sarguemines???

Sarah.C a dit…

Non, je suis de Longwy. Pas très loin de thionville...